Nous voici à seulement une centaine de kilomètres de la frontière du Paraguay et de l'Argentine, dans l'état bresilien du Paranà.
Nous decouvrons, près de la commune de Santa Teresa do Oeste, le premier acampamento de la Via Campesina.
Quel en a été le point de départ ?
Une alerte de la Via Campesina (mouvement international de paysans auquel appartiennent le MST et la Confédération Paysanne, entre autres) pour dénoncer la culture et l'expérimentation de cultures OGM (Organisme Génétiquement Modifié) en plein sol.
Face à l'absence de réaction de la part l'Etat brésilien, plusieurs hommes et femmes décident de défendre la biodiversité par leurs propres moyens. Ajoutons que nous sommes dans la zone d'amortissement écologique du Parc National d'Iguaçu.
Ces militants de diverses organisations sociales décident d'occuper cette zone appartenant à la Syngenta, une entreprise multinationale dont le siège social est domicilié en Suisse. Sa principale activité réside dans la recherche et la production de semences OGM.
Après une première occupation sans problème majeur, les paysans sont expulsés et restent devant l'entrée de la propriété, au bord de la route nationale. Une nouvelle occupation est organisée le 21 octobre 2007. Cette fois-ci, les événements prennent une tournure plus dramatique. Quelques heures après le début de l'occupation, une milice armée, employée par la Syngenta, ouvre le feu sur les paysans désarmés et pacifistes. Ils feront deux morts : Queno, un dirigeant local du MST et l'un des pistoleiros (porteur d'armes).
Après reconstitution des faits, la police locale concluera à une balle perdue pour le pistoleiro. Quant à Queno, une première balle dans la jambe et deux dans la poitrine attestent d'un homicide volontaire. De plus, plusieurs paysans sont blessés par balles lors de l'assaut. L'un d'eux ne se relèvera qu'après une longue hospitalisation : de l'avis d'experts du dossier, il s'agissait, d'après la trajectoire de la balle, d'une éxécution sommaire.
Aujourd'hui, les paysans ont dû déserter le terrain de la Syngenta, le procès n'ayant pas tourné en leur faveur.
Ils se sont installés sur une parcelle de l'assentamento voisin, appelé Olga Benario en hommage à cette révolutionnaire de l'histoire du Brésil.
Ils construisent leur vie dans cette région, en attendant la désappropriation du terrain de la Syngenta par l'état du Paranà ou un autre assentamento où s'installer.
Nous decouvrons, près de la commune de Santa Teresa do Oeste, le premier acampamento de la Via Campesina.
Quel en a été le point de départ ?
Une alerte de la Via Campesina (mouvement international de paysans auquel appartiennent le MST et la Confédération Paysanne, entre autres) pour dénoncer la culture et l'expérimentation de cultures OGM (Organisme Génétiquement Modifié) en plein sol.
Face à l'absence de réaction de la part l'Etat brésilien, plusieurs hommes et femmes décident de défendre la biodiversité par leurs propres moyens. Ajoutons que nous sommes dans la zone d'amortissement écologique du Parc National d'Iguaçu.
Ces militants de diverses organisations sociales décident d'occuper cette zone appartenant à la Syngenta, une entreprise multinationale dont le siège social est domicilié en Suisse. Sa principale activité réside dans la recherche et la production de semences OGM.
Après une première occupation sans problème majeur, les paysans sont expulsés et restent devant l'entrée de la propriété, au bord de la route nationale. Une nouvelle occupation est organisée le 21 octobre 2007. Cette fois-ci, les événements prennent une tournure plus dramatique. Quelques heures après le début de l'occupation, une milice armée, employée par la Syngenta, ouvre le feu sur les paysans désarmés et pacifistes. Ils feront deux morts : Queno, un dirigeant local du MST et l'un des pistoleiros (porteur d'armes).
Après reconstitution des faits, la police locale concluera à une balle perdue pour le pistoleiro. Quant à Queno, une première balle dans la jambe et deux dans la poitrine attestent d'un homicide volontaire. De plus, plusieurs paysans sont blessés par balles lors de l'assaut. L'un d'eux ne se relèvera qu'après une longue hospitalisation : de l'avis d'experts du dossier, il s'agissait, d'après la trajectoire de la balle, d'une éxécution sommaire.
Aujourd'hui, les paysans ont dû déserter le terrain de la Syngenta, le procès n'ayant pas tourné en leur faveur.
Ils se sont installés sur une parcelle de l'assentamento voisin, appelé Olga Benario en hommage à cette révolutionnaire de l'histoire du Brésil.
Ils construisent leur vie dans cette région, en attendant la désappropriation du terrain de la Syngenta par l'état du Paranà ou un autre assentamento où s'installer.
Outre le fait d'accorder à ces paysans un espace pour vivre, l'assentamento Olga Benario développe une activité agricole variée d'élevage et de cultures agroécologiques.
L'acampamento rassemble environ dix familles qui ne manquent pas d'imagination pour occuper leur temps de manière ludique.
Le site du Parc National à proximité réserve parmi ses trésors les impressionnantes chutes d'Iguaçu et des merveilles de biodiversité.
Cela fait un mois que vous suivez avec joie et enthousiasme nos articles et nous vous remercions de votre fidelité. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et nous quittons à regret cette terre hospitalière. La prochaine étape de notre travail sera la publication du reportage radiophonique et la révélation des tirages argentiques sur le blog.
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